Le travail du sol est essentiel au bon développement de la vigne. Il va permettre d’éliminer l’herbe se trouvant autour des pieds de vignes, d’aérer les sols, aider l’eau à mieux pénétrer, mais surtout favoriser la vie dans le sol. Tous ces éléments sont nécessaires à l’alimentation de la vigne, et une bonne gestion des sols influencera la qualité du vin et l’expression du terroir.
A contrario, l’utilisation de pesticides et de désherbants détruit les micro-organismes présents dans les sols, les rendant plus pauvres. Les pieds de vignes ne pourront donc pas s’alimenter comme il se doit, et ceci va se ressentir dans la qualité du raisin et donc, du vin.
L’évolution des techniques et du matériel a permis aux vignerons de pouvoir entretenir les vignes et travailler les sols avec plus de simplicité. Mais le labour mécanisé est-il si efficace ?
Il y a 100 ans en arrière, les tracteurs n’existaient pas, et les labours se faisaient à cheval. Aujourd’hui, pour une grande majorité des vignobles, les chevaux ont été remplacés par des tracteurs, permettant aux vignerons de gagner du temps sur l’entretien de la vigne.
Mais pour certains domaines, comme celui de la Romanée Conti, le cheval est resté le seul et unique moyen de travailler les sols. Le cheval piétine les sols, favorisant l’aération de la terre, sans forcément l’écraser et sans descendre à de grande profondeur, alors que le tracteur écrase les sols de par son poids et ses roues surdimensionnées.
Certains scientifiques affirment que le travail du sol n’influencerait pas la qualité du raisin et du vin, mais que, au contraire, il le bouleverserait trop.
Alors qui a tord qui a raison ?
Je tends à croire que le travail du sol reste nécessaire, mais de façon traditionnelle et non mécanisé. Sinon comment des vins comme ceux produits par le domaine de la Romanée Conti, seraient en tête du classement mondial sans leurs chevaux pour le labour du sol ?
Laissons aux vins industriels le labour au tracteur afin de viser la quantité, et gardons le labour traditionnel pour la qualité des grands crus.
Alors messieurs les scientifiques, lâchez vos blouses blanches et vos microscopes, sortez de vos laboratoires pour passer plus de temps au sein des vignobles avec les gens du terroir que sont les vignerons. Vos recherches seraient probablement moins hypothétiques et surtout plus vérifiables !