Nicolas Joly, propriétaire du très célèbre vignoble de la Coulée de Serrant, en appellation Savennière, vient de se voir condamné pour ne pas avoir versé à l’Inter-profession des vins du Val de Loire, une partie de son chiffre d’affaire.
Ce vigneron hors pair est un pionnier de l’agriculture biodynamique depuis 1981. Il est reconnu dans le monde entier pour la qualité de ses vins, et pour son approche volontaire de produire des vins bio, non maquillés par des levures aromatiques, en adéquation avec la nature.
Le 3 février dernier, Nicolas Joly a été condamné par le tribunal d’instance d’Angers, à verser à Interloire, la modique somme de 5000€ de « contributions volontaires obligatoires ».
La logique veut que les viticulteurs reversent une partie de leur chiffre d’affaires aux inter professions, dans le but de que ces dernières puissent représenter leurs intérêts. Cependant, les producteurs de vins biodynamiques ne sont pas reconnus par ces organismes, qui n’acceptent pas de voir réussir ces vignerons dont les vins sont l’expression même des terroirs.
A contrario, les cotisations sont utilisées pour vanter les charmes des vignerons produisant des vins technologiques, dont la qualité se trouve à des années lumière de celle des vins en biodynamie.
Nicolas Joly a donc fait appel, mais il a surtout décidé de quitter l’inter-profession des vins du Val de Loire, et a bien l’intention de créer son propre organisme de défense et de gestion.
La coulée de Serrant est un vin blanc d’une grande qualité, et se trouve dans les caves des plus grands amateurs de vin au monde. Alors ne mélangeons pas les torchons et les serviettes, et accompagnons ses vignerons fidèles aux respects de l’environnement…