Le Champagne date d’hier, enfin presque, car les plus anciennes preuves écrites sur l’élaboration de vin en Champagne, datent de l’an 800, et, dès le IXe siècle, l’appellation Vin de Champagne fût commercialisée.
Le roi soleil, Louis XIV,  fut le premier à vanter les qualités de ce vin qui n’était, à cette époque, qu’un vin rouge pâle.
Dès le XVIe siècle, les barriques de champagne étaient expédiées outre manche. Elles arrivaient écumantes, au grand plaisir de nos amis anglais, mais aux grands désarrois de nos producteurs champenois qui considéraient cela comme un défaut.
Ce sont donc les Anglais, qui, en adjoignant du sucre de canne et en fermant les bouteilles de verre noir, épais, par un bouchon de liège ligaturé, ont inventé le champagne mousseux, bien avant Dom Pérignon et bien avant que la plus ancienne maison de champagne française, Ruinart, ne s’établisse en 1729 à Epernay.

Entre 1668 et  1715, le moine Dom Pérignon occupe la charge de cellérier de l’abbaye d’Hautvillers, près d’Epernay.  Il fût à l’origine de la méthode qui consiste à faire du champagne en assemblant des vins tranquilles, puis en les laissant fermenter une deuxième fois. Il fermait ses bouteilles avec un bouchon de liège et un muselet.

En 1531, les moines  de Saint Hilaire, élaborèrent un vin effervescent par la méthode dite naturelle. Ce vin existe encore aujourd’hui sous l’appellation de Blanquette de Limoux.

Le moine Dom Oudart travailla de la même façon que Dom Pérignon dans son abbaye de Pierry, en utilisant le cépage chardonnay, ce qui le rendrait naturellement, aujourd’hui, le véritable précurseur du champagne… !

Sources,  « 4000 champagnes » de Richard Juhlin chez Flammarion

Un livre incontournable, qui, plus qu’une découverte est un véritable partage.