En Bourgogne, on cultive la vigne depuis le moyen âge à travers ses monastères, toute la région est ancrée dans la terre et marquée par les traditions. Depuis plusieurs décennies maintenant, la chimie s’est invitée dans cette culture, le vignoble Français consommant à lui seul 20 % des pesticides … !
Certains vignerons refusent cette alternative et travaillent différemment. Jean-Claude Rateau évoque la nature, « les plantes se nourrissent par les racines, c’est là qu’elles puisent leur énergie et c’est pour cela qu’il faut respecter la vitalité de la terre et sa richesse microbiologique ».
La biodynamie exclut l’utilisation des produits chimiques, mais ne s’arrête pas là, grâce à l’utilisation de la matière organique, comme la bouse de vache ou des préparations à base de plantes ou de minéraux.
Mais tout cela ne suffit encore pas, il y a aussi une vision de la nature et du respect de ces cycles selon le calendrier lunaire, un retour aux sources en quelque sorte !
A Puligny –Montrachet, Anne Claude Leflaive du domaine Leflaive, compose les bouteilles de Chevallier-Montrachet ou Bâtard –Montrachet, mondialement connues. Elle travaille en biodynamie, défend ses idées et agit de façon énergétique en pulvérisant sur les vignes, en infime quantité, des préparations naturelles.
Dans le Mâconnais, Pierre Masson compose les infusions et les préparations de la biodynamie. Cet ancien agriculteur, concocte entre autre de la bouse de corne, une préparation phare de la biodynamie, qui, enterrée durant l’hiver, transforme la bouse en humus très riche pour le sol. Il ne s’arrête pas en si bon chemin dans ses nombreuses activités, il édite aussi le calendrier lunaire et planétaire, déterminant, selon la position de l’astre devant les constellations, les jours les plus favorables pour travailler la vigne.
Beaucoup de vignerons de Bourgogne pratiquent maintenant une agriculture en biodynamie à différentes échelles. Sachant que si la biodynamie ne fait pas un bon vin, elle permet une culture de la vigne plus propre et plus noble, apportant plus de qualité aux vins, plus de fruits et surtout une plus grande expression du terroir.
Et, inexorablement, ces vins ainsi produits ne pourront qu’enchanter les palais des amateurs de petits et grands crus si cher au patrimoine français.