Nous nous sommes tous posé la question de savoir si un rosé pouvait se garder. Et bien pour la plus grande majorité, les rosés doivent être consommés au maximum, un an après le millésime affiché sur la bouteille. Mais il existe certains rosés, qui vont s’avérer meilleurs après quelques années de garde.
Oublions la plupart des rosés de grande surface, les rosés industriels produits en grande quantité, et qui coûtent quelques euros seulement, mais qui, malheureusement, envahissent les restaurants et les brasseries.
Concentrons-nous plutôt sur les rosés de qualité, dont les productions restent limitées, et où les vignerons recherchent une qualité hors du commun.
Aussi bien produit par saignée que par pressurage direct, le rosé ne reste que très peu de temps en contact avec la peau et la pulpe du raisin. Il n’a donc pas de tanin, ou vraiment très peu. Rappelons également que le tanin est la clé du vieillissement d’un vin. Le rosé est très généralement élevé en cuve, et non en fût.
Cependant pour peu d’entre eux, certains rosés sont élevés en fûts comme par exemple le Château D’Esclans cuvée Garrus. L’élevage en fût étant une façon d’apporter des tanins au vin, celui-ci sera en mesure de vieillir et de se bonifier avec le temps.
La dégustation de ces rosés, après quelques années de garde, ne sera plus portée sur la fraicheur et le fruit, mais plus sur la rose fanée, avec une légère touche oxydative. Ils sont destinés à des palais avertis, pour les amateurs de vins fins.
