La grêle a encore frappé la Bourgogne. En l’espace de 12 ans, 6 épisodes de grêle ont frappé cette région viticole, entrainant la perte de 50% des productions de près de 200 domaines.
Des solutions ont été envisagées afin de limiter les dégâts de la grêle; la première, les filets anti-grêle n’ont pas vu le jour : ceci dénature le paysage bourguignon qui espère rentrer dans le patrimoine mondial de L’Unesco.
Jusque dans les années 80, La Bourgogne utilisait des avions pour répandre dans le ciel une solution d’iodure d’argent, permettant de produire artificiellement de la pluie lorsque la grêle menaçait de tomber. Mais ce système très couteux a été abandonné, un risque trop élevé pour les pilotes.
La solution est donc l’utilisation de générateurs situés au sol, permettant de propulser une solution d’iodure d’argent et d’air comprimé à une altitude d’un à trois kilomètre. Cette technique est déjà utilisée dans les alentours de Toulouse, de Bordeaux, et dans la vallée du Rhône.
Cette solution va permettre de limiter la formation de grêlons dans le ciel, diminuant leur nombre, et de tailles bien plus petites.
Ainsi, trente quatre générateurs ont été implantés de la côte de Beaune jusqu’à la côte chalonnaise. Ils sont espacés de 10 kilomètres, créant une sorte de maillage de protection, permettant de protéger près de 9000 hectares de vignes.
Les viticulteurs souhaitent également bénéficier du soutien des assurances, qui par ce procédé, pourraient bénéficier d’une réduction des indemnités dans ces régions protégées.