Le Phylloxéra

En 1872, dans les vignobles du Languedoc, du Gard, de Provence, du Bordelais et même de Bourgogne, les sarments et les feuilles se dessèchent provoquant la mort des ceps.
Jean Emile Planchon, botaniste, écrit en 1873, que si un remède n’est pas trouvé, le caractère contagieux du mal qui frappe les vignes, aura raison, avant 10 ans,  de l’ensemble des vignes du sud de la France.
En 1880, les trois quarts du vignoble de France ont disparu, mais le mal est identifié : il s’agit d’un puceron originaire des Etats Unis d’Amérique, le Phylloxera Vastatrix.
Il faudra plusieurs années de recherche pour que les scientifiques de l’époque trouvent le moyen d’éradiquer l’épidémie. La décision de greffer  les vignes sur des pieds américains, résistants aux pucerons, obligera l’arrachage de 1 740 000 hectares.
Entre 1885 et 1895, la France implanta un nouveau vignoble. La Bourgogne profita de cette période pour replanter son cépage blanc en Chardonnay.
L’ensemble du vignoble de France entre, 1900 et 1909, produisit 57 millions d’hectolitres. Les vignerons changèrent leur méthode de travail, mais jamais le Phylloxéra ne fut totalement éradiqué.
Aujourd’hui encore, les plants sont greffés et aucun viticulteur ne tente de revenir aux plants originels, sans porte greffe, de peur de voir la maladie emportée sa vigne.
L’ensemble du monde viticole bénéficie d’une protection, grâce à une résistance trouvée empiriquement, et qui se maintient depuis 120 ans. Aujourd’hui, d’importants travaux de recherche sont en cours sur ce sujet, car une résurgence de symptômes d’attaques de Phylloxéra, dans plusieurs vignobles de Californie, a été constatée.

La perspective de la perte de résistance des porte-greffes est très inquiétante, car c’est encore, à ce jour, le seul moyen de lutte contre ce puceron redoutable.


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