Loïc Pasquet, vigneron hors pair du domaine Liber Pater, à Bordeaux dans les Graves, a retrouvé 500 pieds de vignes coupés au sécateur sur une parcelle de 2,5 hectares.
Le Domaine Liber Pater sort des sentiers battus. Situé sur une petite superficie de 5 hectares, le domaine produit entre 1000 et 3000 bouteilles en fonction des millésimes. Ses cuvées se négocient autour des 4000€ la bouteille, un prix supérieur à ceux des premiers grand crus classés de la classification de 1855, comme Lafite Rothschild, Mouton Rothschild, Latour, Margaux, Petrus, Le Pin, Cheval Blanc, Haut Brion… qui, eux, se négocient entre 1000 et 3000€ la bouteille.
Loïc Pasquet est connu et reconnu dans le monde viticole pour produire des vins d’une qualité incomparable, avec une recherche extrême de la qualité. Sa philosophie est unique. Il cherche à faire revivre des cépages anciens non greffés, afin de retrouver à la dégustation, les saveurs du passé datant d’avant la classification de 1855.
Sur la parcelle vandalisée, se trouvaient également de vieux et rares cépages que Loïc Pasquet avait décidé de replanter, comme le Castet, le Mancin et le Saint-Macaire. Ces cépages ont disparu en 1861, après les ravages provoqués par le phylloxéra.
Personne ne comprend cet acte irresponsable. Dominique Guignard, président du syndicat des vins de Graves, a qualifié cette action comme étant un acte de vandalisme.
Alors effectivement, pourquoi venir couper les pieds de vignes de ce vigneron qui essaie de faire revivre certains vins de Bordeaux oubliés ?
La première raison pourrait être par jalousie, car Loïc Pasquet a une philosophie qui peut déranger certains châteaux ; mais surtout, sa volonté de planter des cépages non greffés et plus sensible au phylloxéra pourrait instaurer une certaine peur des producteurs voisins…
Espérons que ce vigneron pourra vite se relever et produire à nouveau les vins de Bordeaux oubliés pour le plaisir des plus grands amateurs et dégustateurs.