Une nouvelle histoire similaire à celle d’Emmanuel Giboulot, un vigneron qui s’était retrouvé devant la justice l’année dernière pour avoir refusé de traiter ses vignes avec des insecticides.
C’est aujourd’hui le cas de Thibault Liger Belair, vigneron installé à Nuits St Georges, qui pratique l’agriculture biologique. C’est en novembre 2013, lors d’un contrôle sur Moulin à Vent, que le vigneron va se retrouver face aux autorités qui constatent que son vignoble n’est pas traité aux insecticides. Et c’est là que les choses se compliquent : l’appellation Moulin à Vent se situe entre le Rhône et la Saône et Loire. Et les deux préfectures n’ont pas les mêmes exigences : l’une exige le traitement aux insecticides pour lutter contre la flavescence dorée, et l’autre non.
D’ailleurs le cépage le plus touché par ce fléau est le Chardonnay, alors que Thibault Liger Belair est en Gamay.
Ce vigneron, qui, une fois de plus fait partie de ces amoureux du terroir, à la recherche d’une qualité de plus en plus élevée, tout en restant sur de l’agriculture biologique, le respect des sols et de la nature, se retrouve convoqué le 19 mai par le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône pour « refus d’effectuer les mesures de protection des végétaux ». C’est tout simplement honteux !
Voici d’ailleurs les quelques mots exprimés par Thibault Liger Belair :
« J’ai des convictions et elles m’appellent à utiliser ces traitements avec parcimonie. La meilleure des luttes est la prospection et je m’interdis tout traitement préventif. Je suis en train de comprendre les dégâts collatéraux de l’utilisation de ces pesticides, notamment sur le « capital du sol et de la vigne » »
Alors laissons ces vignerons gérer leurs vignobles, et battons-nous plutôt contre les vins maquillés, produits à base de levures chimiques et aromatisées, dont les vignes sont vaporisées de pesticides, pour répondre à la demande du client…