Mais où va le monde?
Un viticulteur, Emmanuel Giboulot, exploite une dizaine d’hectares de vigne en Biodynamie en Bourgogne, plus précisément sur la Côte de Beaune et la Haute Côte de Nuits. Cet exploitant de 51 ans est convoqué devant la Justice pour avoir refusé de traiter ses vignes de Pinot Noir et Chardonnay avec un pesticide chimique.
Effectivement, un arrêté préfectoral a été imposé au mois de Juin dernier. Celui-ci oblige l’ensemble des vignerons de la Côte d’Or à traiter leurs vignes avec un insecticide chimique visant à lutter contre la cicadelle, un petit insecte vecteur de la flavescence dorée, étant apparemment une maladie très contagieuse et mortelle pour la vigne.
Viticulteur en Biodynamie depuis les années 70, Emmanuel Giboulot a refusé d’utiliser ce pesticide chimique qui ne détruit pas seulement la cicadelle, mais provoque aussi la disparition de certains insectes, oiseaux, ou acariens favorables au bon fonctionnement et à la protection naturelle de la faune et la flore.
Aujourd’hui Emmanuel Giboulot risque une peine de prison ainsi que 30 000 € d’amende pour avoir refusé d’injecter des produits chimiques sur un terroir qu’il entretient depuis plusieurs generations en biodynamie.
Comment la justice peut-elle condamner un viticulteur à refuser d’utiliser des produits chimiques sur une terre rendue de plus en plus saine grace à la biodynamie, qui plus est pour de la simple prévention contre une maladie encore non présente dans cette région! L’utilisation de pesticides, est non seulement mauvaise pour la faune et la flore, mais aussi pour la qualité du vin, et donc la santé du consommateur! De plus, le fait de répandre ces pesticides chimiques reviendrait à détruire 40 ans de travail en Biodynamie.
Il serait plus judicieux de dépenser de l’énergie à trouver un traitement naturel visant à lutter contre cette maladie, et encourager les viticulteurs qui participent à la protection de notre planète.