Même si nous savions cette région si prestigieuse et si mythique, l’Unesco vient de le confirmer, en inscrivant les climats de Bourgogne sur la liste du patrimoine mondial.
L’un des précurseurs sur cette idée est Aubert de Villaine, le cogérant du célèbre domaine de la Romanée Conti, situé dans le petit village de Vosne Romanée en Cote d’or. Vigneron depuis les années 60, Mr De Villaine a rapidement compris l’importance de cette région. Une histoire de plus de 2000 ans où l’on cultive l’un des meilleurs vins au monde, si ce n’est le meilleur, et dont le type de viticulture est devenu un model pour le monde entier et a inspiré un grand nombre de cultures comme celle du thé ou encore celle de l’ylang-ylang, à des milliers de kilomètres. Et cette région contrairement à d’autres, conserve un caractère « à l’ancienne » précieux et à transmettre. On y produit des vins d’une grande finesse, pas seulement par les cépages de Pinot Noir et de Chardonnay qui y sont cultivés, mais aussi par son terroir et son mode d’agriculture. En Bourgogne, les vignerons travaillent pour la grande majorité, en bio ou biodynamie, c’est à dire que le but premier étant d’éviter dans un premier temps tous pesticides ou produits chimiques pour traiter la vigne, mais surtout pour laisser le terroir s’exprimer au travers des vins réalisés. Les traitements se limitent aux soufres et au cuivre, en faible quantité. Lors des vinifications, il n’y a pas de levures ajoutées pour maquiller les vins. Contrairement à d’autres régions qui produisent des vins industriels qui adaptent le gout du vin à la demande du client, en Bourgogne c’est le client qui s’adapte à chaque millésime produit, différents les uns des autres en fonction de la saison et de la récolte. C’est ce qu’on appelle l’expression du terroir.
Et cette inscription au patrimoine mondial ne fait que protéger et renforcer cette idée, de conserver un territoire, son bâti et sa culture, ses villages, ses murets, ses carrières, qui sont les soubassements de la Bourgogne dont dépendant les climats.
Ce projet à commencé à se mettre en place en 2007, et ce n’est seulement le 5 juillet 2015 que L’Unesco l’inscrit sur sa longue liste, parmi les 40 sites de l’hexagone qui figurent déjà sur cette liste comme le mont St Michel, la ville fortifiée de Carcassonne, la cathédrale de Reims, la basilique Saint Rémi ou encore la région de St Emilion.
La région de Champagne a également été inscrite sur la liste du patrimoine mondial. De nombreuses personnes ont travaillés dur sur ce projet, et ont pu apprendre et découvrir leur région et leur histoire en détail.
Evidemment, cette décision va avoir un impact important sur le développement futur de ces deux régions et de leurs vins. C’est également au niveau de l’ œnotourisme que l’on devrait voir une activité encore plus prononcée.
La France qui génère près de 7,6 milliards d’euros à l’exportation au niveau du secteur viticole, et qui représente plus de 550 000 emplois, peut être fier de son patrimoine, et de son « or rouge ».