La couleur du vin n’est pas qu’une affaire de cépage, c’est aussi une affaire de macération. Le vin est l’une des seules boissons présentant autant de différentes nuances de couleurs, qui en plus, changent avec le temps.
La pulpe des raisins donne un jus blanc, donc si l’on presse les grains que l’on sépare du moût, on obtiendra du vin blanc. Mais si l’on fait macérer les peaux de raisin rouge avec le jus, environ quatre semaines, on obtiendra une couleur rouge qui sera plus ou moins foncée selon le cépage et donc, donnera du vin rouge.
Pour le vin rosé, il suffira de séparer le moût du jus une fois la couleur atteinte souhaitée.
Pour faire du vin blanc, on prendra des cépages à jus blanc, comme le chardonnay, le sauvignon le sémillon, le riesling, le gewurstraminer, la clairette, etc. et pour le rouge, des cépages noirs, comme le merlot, le cabernet sauvignon, cabernet franc, le syrah, le grenache, etc.
Il y a des exceptions à la règle: le pinot noir à une belle couleur rouge mais peu intense. Mais il peut être gris ou meunier, comme le grenache, qui peut être noir ou blanc, et le gamay qui est noir à jus blanc … variétés multiples qui ne sont ensuite qu’affaire de macération.
L’évolution de la couleur du vin lors du vieillissement en bouteille vient des réactions d’oxydoréduction et d’assemblage des différents pigments. Les tanins se transforment, et prennent petit à petit le relais de la couleur du vin pour ensuite lui donner une teinte brune annonçant doucement son déclin.
Pour éviter les atteintes de la lumière, les grands vins de garde sont toujours mis en bouteilles de verre sombre, préservant pour longtemps leur robe aux nuances magiques.