Le Pin, Pomerol, meilleur pari pour les investisseurs

Un nouveau rapport met en évidence le dramatique retour sur investissement pour les acheteurs de Bordeaux supérieurs.

Un rapport de la tarification de Bordeaux indique que sur 50 châteaux Bordelais, seul Le Pin vaut systématiquement la peine d’être acheté en primeur.
Si l’on s’en tient au Liv Ex, le guide des prix des vins de Bordeaux révèle que seulement 4 Châteaux, Angélus, Calon-Ségur, Le petit Mouton ainsi que Le Pin ont montré un retour important mais surtout positif depuis le millésime 2009.
Et même pour ces Châteaux, le millésime 2013 a démontré le contraire. Angélus a constaté que le millésime 2013 a été difficile à vendre, malgré le fait que les retours sur investissement aient été positifs sur les millésimes précédents.
Il en est de même pour Calon-Ségur, qui malgré la stabilité de ses prix, s’est vu générer un retour négatif.
Seul Le Pin, en Pomerol, avec un prix moyen sous douane, de 1583€ la bouteille, a tressauté la tendance.

La publication rassemble les statistiques des prix des dix dernières années sur 50 châteaux y compris les premiers grands crus classés ainsi que le top de la rive droite et les vignobles de Sauternes. Les résultats sont choquants.
Tandis que les prix de sortie d’anciens châteaux ont augmenté de 250%, entre les millésimes 2008 et 2010, le second marché n’est, lui, monté de 53% seulement dans la même période. Le guide affirme que les clients ont perdus de l’argent sur les 5 derniers millésimes.
Les nouveau prix ont tardé à s’adapter à la réalité du marché. Avec des clients assis sur des pertes considérables, les prix devront être compétitifs en relation avec les stocks déjà disponible, de façon à regagner la confiance des clients.
D’autres grands châteaux bordelais, comme Cheval Blanc, Lafite, Haut Brion, Mouton, Margaux, Latour, Cos d’Estournel et près de 30 autres domaines, ont laissé leurs acheteurs désespérés dans le rouge.

Le prix des 2009 et 2010 s’effondre

Tous ceux qui ont acheté du Lafite 2009 en primeur à 1318€ la bouteille ont vu sa valeur se diviser par deux, avant même d’être livré en 2011. Le Liv Ex évalue son prix actuel à 679€, soit une baisse de près de 49% sur son prix de sortie.

Même le prix de vente au détail a chuté : La base de donnée de Wine Searcher montre que le prix de vente au détail était de 1480€ en 2010. En 2011, il a atteint les 1950€ pour redescendre à son prix moyen de 1150€, soit une perte de 37, 5%.
Le Lafite 2010 a lui plongé de 47%, alors que les millésimes 2011, 2012 et 2013 ont chuté de 16 à 23%.
La même histoire se répète à travers Bordeaux, avec les millésimes 2009 et 2010, les millésimes les plus surévalués !
Les millésimes ultérieurs accusent des pertes aussi importantes que l’augmentation des prix par les châteaux.

Même lorsque les prix chutent, ils ne corrèlent pas aux ventes accrues. Château Pichon le Baron, par exemple, continue de montrer des retours négatifs malgré la baisse des prix, passant de 143€ en 2010, à 78€ en 2011.
Le Liv Ex compare les prix et les ventes avec les notations de Parker, notant que le célèbre critique américain a eu une influence considérable, et a annoncé qu’il passait désormais la main au Britannique Neil Martin, un défi de taille que les régions vont devoir affronter…
« Il n’y aura pas de surévaluation comme Parker l’a fait pour le millésime 2008 qu’il comparait aux millésimes 2000 et au 2005, faisant exploser les prix.
Contrairement au 2008, il n’y aura pas de Robert Parker pour sauver la situation. Le prix, peut être plus que jamais, va être la clé du succès dans la campagne de cette année. »

Finalement, Le Liv Ex a annoncé un certain optimisme basé sur le fait que les volumes et les prix devraient se rétablir…

Le millésime 2014 a montré très tôt de belles perspectives, la faiblesse de l’euro contre la livre sterling et le dollar devrait être favorable aux acheteurs de Bordeaux.

La campagne en primeur 2014 a officiellement commencé dimanche dernier.


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