Vignoble français : la concurrence est rude.

Alors que les exportations de vins français se sont stabilisées en volume ainsi qu’en valeur en 2014, l’Espagne et l’Italie, elles, ont cependant augmenté les leurs.

Comme l’a mentionné Jérôme Despey, président de la filière viticole de FranceAgriMer, lors du Salon de l’agriculture porte de Versailles : « La France doit stabiliser sa production afin de résister à la concurrence, et garder son positionnement en tant que leader, en Europe et dans le monde ».

En 2014, et avec 47 millions d’hectolitres produits, la France a gardé le titre de plus gros producteur. Mais après deux récoltes historiquement basses sur les millésimes 2012 et 2013, avec des productions respectives de 41 millions et 21 millions d’hectolitres, la France est talonnée par l’Espagne et l’Italie.

Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, en l’espace de 10 ans, la France a vu réduire la superficie totale de son vignoble de près de 12%, pour arriver désormais à 750 000 ha. Mais comment se justifie cette diminution de la surface du vignoble français?

Et bien tout simplement, le vignoble est victime d’un dépérissement dû au climat dans un premier temps, mais surtout dû aux nouvelles pathologies comme les maladies du bois.

Il est alors de plus en plus difficile pour la France, de garder sa position avec des concurrents produisant des vins de qualités meilleures, mais surtout avec un rapport qualité/prix un peu plus attractif. Les faibles productions de 2012 et 2013 ont été compensées par une hausse des prix, au risque de fragiliser la position de la France sur le marché international.

Malgré tout, la France bénéficie des régions viticoles les plus prestigieuses au monde, faisant rêver les amateurs et collectionneurs du monde entier ! Posséder un Bonnes Mares de chez Roumier, une Romanée de chez Michel Liger Belair, un Hermitage La Chapelle de chez Jaboulet, ou encore un Champagne blanc de blancs millésimé de chez Selosse reste un luxe, et n’est pas destiné à tout le monde. La France devrait donc garder la tête au niveau des vins prestigieux, mais ne doit en aucun cas lever le pied sur les plus petites appellations, essayer de stabiliser sa production annuelle, et continuer à fournir de gros efforts pour rester le deuxième secteur le plus porteur en France après l’aéronautique.


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